dimanche 15 janvier 2012

Article de presse publié par Télérama

Inauguré à Martigues, juste avant la Maison des cinématographies de la Méditerranée, l’Espace Cinéma Prosper Gnidzaz de Martigues n’a pas eu droit à la visite du ministre de la Culture. Il démontre pourtant qu’il est possible de créer, avec un budget raisonnable (plus de dix fois inférieur à celui de son concurrent marseillais), une “maison” du 7e art instructive et ludique. Situé à Ferrières, dans une ancienne chapelle rénovée, l’Espace Gnidzaz se déploie sur 300 mètres carrés et compte trois espaces distincts. Le premier retrace, appareils à l’appui, l’histoire technique du cinéma. Le second rend hommage au donateur des projecteurs, bobines et autres affiches qui constituent désormais le fonds du musée. Il s’agit de Prosper Gnidzaz, 80 ans, pâtissier martégal à la retraite et fou de cinéma. C’est une bonne idée d’avoir filmé l’homme au milieu de sa collection et de projeter l’interview dans une reconstitution de sa salle à manger. Dans un troisième temps, on découvre, confortablement calé dans des fauteuils club, plusieurs séries thématiques d’extraits de films en relation avec Martigues et sa région. Le parti pris est à l’opposé de celui de la Maison des cinématographies de la Méditerranée : c’est la qualité – et non la quantité – qui a été privilégiée, tant dans le choix des films (Grangier, Renoir, Carpita, Guédiguian…) que dans celui des archives. Merci Prosper et bravo Martigues !