JEU DE PISTE

Le Jeu de Piste est à découvrir en famille ou sur le temps scolaire. Cette page permet d'approfondir vos connaissances cinématographiques de manière ludique et pédagogique.



L’homme a toujours voulu reproduire la réalité que ce soit par le dessin, la photographie puis les images animées. De ce fait, il n’a eu de cesse d’inventer des appareils destinés à atteindre cet objectif. En voici quelques uns...

 La Camera Obscura

" Son système est simple : si l’on perce un petit trou dans le mur ou le volet d’une salle plongée dans l’obscurité, le paysage ou tout objet extérieur vient se projeter à l’intérieur de la salle, en face de l’ouverture. Une feuille de papier ou un drap blanc placés à cet endroit améliorent la vision. Si cet écran est proche de l’ouverture, l’image est réduite et très nette ; si l’écran est éloigné, l’image est plus grande, mais aussi plus terne et floue. Dans tous les cas elle est projetée à l’envers car les rayons partis des points les plus élevés et les plus bas du paysage ou de l’objet se propagent en ligne droite mais se croisent lors de leur passage dans l’ouverture, ce qui provoque une double inversion de l’image."

 La lanterne magique 
(Officiellement nommée ainsi en 1668 par le mathématicien italien Francesco Eschinardi).
Une multitude de techniques ont vu le jour avant l’apparition de la lanterne magique mais
"elle représente la plus durable, la plus inventive, la plus artistique des idées mères de la naissance du cinéma. C’est une boîte optique en bois, tôle, cuivre ou carton, de forme cubique, ronde ou cylindrique, qui projette sur un écran blanc (toile, mur blanchi à la chaux et même cuir blanc au XVIIIème siècle), dans une salle où l’on fait l’obscurité, des images peintes  sur une plaque de verre. L’image est « fixe » ou bien « animée ». Il suffit d’introduire la plaque de haut en bas dans le « passe-vue » devant le foyer lumineux d’une chandelle ou d’une lampe à pétrole."

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Christiaan Huygens, proche de Descartes, est le premier savant qui étudie, perfectionne, fabrique, vend et répand en Europe la Lanterne Magique. Il est le premier, semble-t-il à utiliser une plaque animée en superposant deux plaques de verres. Ce sont ses figures macabres qui représentent un squelette ôtant et replaçant son crâne de ses épaules.


 
 Le Thaumatrope
 
"Ce petit instrument très simple et amusant est dû aux réflexions de l’astronome John Herschel, à l’ingéniosité du docteur William Henry Fitton et au sens commercial du docteur John Ayrton Paris qui le commercialisa en Grande- Bretagne en 1926.
Anecdote : lors d’un repas entre amis John Herschel a l’idée de faire tourner un shilling sur une table afin de montrer les deux faces de la pièce au même moment. L’anecdote sera par la suite mentionnée au docteur Fitton qui illustra le principe avec un disque en carton accroché entre deux morceaux de soie à coudre. D’un côté du disque étaient peint un oiseau de l’autre une cage vide. Si l’on tournait rapidement le disque, l’oiseau semblait être entré dans la cage. De nombreux autres sujets amusants, poétiques ou politiques ont été appliqués par la suite…"

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 Le phénakistiscope  
(Du grec phenax, trompeur et skopeo, j’examine) le Phénakistiscope de Joseph Plateau (1932) qui, amélioré par William George Horner deviendra le Zootrope. 
Sur un disque, Joseph Plateau dessine au trait un danseur dans 16 positions différentes. Il faut se placer devant un miroir et regarder à travers les fentes  du disque rotatif les images tournées vers la glace : le petit danseur évolue bougeant les bras et les jambes.

Toutes ces inventions donnent à l’œil une parfaite illusion du mouvement et ont permis la création d’une multitude d’autres boîtes optiques...

L’histoire du cinéma est étroitement liée aux évolutions techniques et scientifiques.
Les travaux d’Eadweard Muybridge en sont une parfaite illustration.

L'américain Eadweard MUYBRIDGE est le premier à s'atteler sérieusement à la capture, restitution et projection du mouvement. Cet anglais naturalisé américain s'installe à San Francisco comme photographe professionnel. 

En 1872, le physiologiste français Etienne Jules MAREY met en évidence les phases successives du galop d’un cheval grâce à des capteurs de pression placés sous les sabots de l’animal. Il affirme alors qu'un cheval au galop se trouve pendant un bref instant, les 4 pattes sans contact avec le sol.

Cette découverte suscite les travaux de Muybridge. Sur la demande de son mécène, Leland STANFORD, ancien gouverneur de Californie et passionné de chevaux de courses, il entreprend de vérifier les positions des sabots du cheval.
D'emblée, E. Muybridge se heurte aux limites de la technique et plutôt que de s'évertuer à réduire le temps de pose d'un seul appareil, il va multiplier le nombre d'appareils photo et faire en sorte de déclencher tour à tour leurs obturateurs dans un intervalle très court.

Il se rend à l'hippodrome de Palo Alto où il dispose côte à côte, 12 appareils photo en les espaçant soigneusement. Ensuite il tend 12 fils en acier galvanisé en travers de la piste qu'il relie chacun aux déclencheurs électriques de chacun des 12 appareils. Le cheval s'élance (un pur sang appartenant au riche Leland Stanford). Il tend tour à tour chaque fil jusqu'à déclencher lui même les 12 prises de vues successives. Cette expérience confirmera les travaux de Marey.


Les essais reprirent alors en 1879 avec une batterie de 24 puis de 40 appareils.

Il ne lui reste plus qu'à mettre au point un appareil capable de montrer ses clichés en donnant l'impression qu'ils s'animent. Ce qui sera chose faite avec son zoopraxinoscope. Dès 1886, il abandonne les animaux pour se consacrer à l’étude analytique des mouvements du corps humains, avec des modèles nus.

En retour, inspiré par les travaux de Muybridge, Marey devient un des grands pionniers de la chronophotographie, avec notamment son « fusil chronophotographique » (1882) afin d'appliquer la même méthode aux oiseaux.

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Le théâtre optique

En 1876, le français Emile Reynaud invente le Praxinoscope. Par la suite il a l’idée de monter ces vues les unes à la suite des autres de façon à obtenir un véritable film de projection. C’est le « Théâtre optique » où il assurera entre 1892 et 1900 plus de 10 000 représentations publiques, saynètes qui comportaient chacune plusieurs centaine de dessins qu’il peignait lui même. Mais le cinéma détrônera le théâtre optique et Emile Reynaud, pionnier du dessin animé, sombre dans l’oubli et la misère.

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1888 : L'arrivée de la pellicule et du Kinétoscope


En 1884, George Eastman (inventeur et industriel américain) met au point les pellicules souples à support papier et lance l’appareil Kodak, apprécié rapidement par le grand public. 

En 1887, Thomas Alva Edison, l’inventeur américain du phonographe (1877) et de la lampe électrique (1879) commence à s’intéresser à l’analyse et à la synthèse du mouvement, affectant à cette tâche son collaborateur William Kennedy Laurie Dickson.

En 1889, George Eastman commercialise le support Celluloïd (obtenu à partir de nitrate de cellulose appelé couramment "film flamme"). C’est à sa firme que l’on doit le 16 mm (1923), le 8 mm (1932), le Super 8 en (1965) ainsi que divers procédés de cinéma couleurs.

Edison et Dickson adoptent la pellicule Celluloïd et la perfore en 1889. Les travaux d’Edison : largeur du film, disposition et nombre de perforations par image, sont aujourd’hui encore les normes  du film 35 mm standard.


Puis, ils inventent le Kinetograph, la première véritable caméra de l’histoire du cinéma et en 1891,  ils mettent au point le Kinétoscope, appareil à défilement continu et à vision individuelle conçu pour exploiter les films du Kinetograph. L'appareil remporte un vif succès à l'exposition Universelle de Chicago de 1893 et sera fabriqué en série et installé dans les fêtes foraines. Le kinétoscope inspirera de nombreux inventeurs dont les frères Lumière.



En 1913, Edison inventera le kinétophone en synchronisant son phonographe à son kinétoscope et produit le premier film court sonore au monde.

D'où vient le mot « film » ? Du mot anglais film qui désigne une membrane, une couche mince et régulière d’un produit donné. A la surface de la pellicule est en effet, étalée une mince couche d'émulsion formant un film sensible.

1895 : Le Cinématographe des frères LUMIERE

Auguste et Louis Lumière (ingénieur chimiste de formation, nés à Besançon) sont les fils d'Antoine Lumière un photographe qui s'est fait connaître à Lyon et propriétaire de l'usine Lumière fabriquant des plaques photographiques.
A l'occasion d'un déplacement sur Paris, Antoine Lumière découvre et achète un Kinétoscope (Edison) et incite ses deux fils à travailler sur le concept de la photo fixe aux photo animées. Ces derniers cherchent un moyen d'enregistrer une série de photographies successives afin de les projeter sur grand écran. C'est Louis Lumière qui a l'idée d'utiliser  le mécanisme alternatif qui fonctionne sur les machines à coudre. Appliqué à une double griffe, le mécanisme pourrait permettre de pénétrer dans les perforations rondes de la pellicule et de la faire avancer. Il vient de concevoir, grâce à Barthélemy Thimonnier (l'inventeur de la machine à coudre) le mécanisme qui demeure sur toutes les caméras actuelles.
Les prototypes fabriqués, ils déposent rapidement leur précieux brevet portant le nom de « Cinématographe ». Issu de la racine grecque « Kiné » et « Graphe » signifiant « Ecriture du mouvement ». Leur invention n’étant pas achetée par les scientifiques, ils décident de la montrer au grand public. Les premiers spectateurs regardaient seuls à travers un oeilleton- loupe du Kinétoscope, avant de découvrir le projecteur cinématographique des frères Lumière.


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Le 28 décembre 1895, la toute première séance publique payante du Cinématographe est programmée au grand café « Le salon indien » situé au 14 boulevard des Capucines, en plein quartier de l'Opéra (2ème art)à Paris. Quelques curieux assistent parmi lesquels George Melies et découvrent « Sortie d'usine », « Leçon de voltige à cheval », « Pêches aux poissons rouges », « L'arroseur arrosé », « Baignade en mer ». « L'arrivée d'un train en gare de la Ciotat » ne sera projeté que 15 jours plus tard, devant des spectateurs s'écartant en hurlant, croyant être écrasés.

Ce soir là, le public découvre 2 choses :
-      d'une part la capacité technique du cinéma à reproduire le mouvement de la vie
-      mais surtout sa capacité artistique à faire croire à la réalité. Autrement dit, son pouvoir d'illusion.

Cinq jours après la fameuse projection, 200 appareils sont commandés en fabrication.
Dès janvier 1896, une première salle de cinématographe est ouverte à Lyon, rapidement suivie d'une seconde à Bordeaux et de plusieurs autres à Paris. Le cinématographe conquiert rapidement le monde entier.


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Aussi bien pour montrer et vendre le Cinématographe que pour tourner les films nécessaires à la constitution de son catalogue (1000 titres dès 1898), Lumière envoie ses agents et opérateurs dans le monde entier, constituant ainsi la première collection de documents d’actualités .
Entre 1896 et 1907, les frères Lumière et leur équipe vont enregistrer près de 1500 films dont :  voyages, scènes d'ambiance familiale, fêtes officielles ou populaires, vues militaires, 97 films comiques... Tout est prétexte à être filmé, nul besoin de scénario. Cependant,  le cinéma allait rapidement évoluer sous des formes différentes de spectacles, à mettre en scène la vie, à l’intensifier, à la métamorphoser. C’est à ce moment qu’apparaît l’œuvre de l’ancien illusionniste Georges Mélies.

En effet, il fut le premier véritable metteur en scène de vues. Le premier à réaliser des effets spéciaux, à se créer un véritable studio avec toiture vitrée, scènes et coulisses. En faisant le choix de tourner en intérieur, avec décors, costumes et accessoires, son style se démarque immédiatement de celui des frères Lumière.

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A noter aussi, le travail d'Alice GUY, secrétaire personnelle de Léon Gaumont qui fut la 1ère femme réalisatrice et scénariste. Son 1er film, « La fée aux choux » fut tourné en 1896 dans le potager de Léon Gaumont.


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Léon GAUMONT et Charles PATHE se développeront ainsi que de nombreuses sociétés de production  en Europe. Afin d'en finir avec la mauvaise image de saltimbanque du cinéma, de sensibiliser la presse et de toucher la classe bourgeoise, des programmes culturels de qualité voient le jour.

Industrie naissante du cinéma

En quelques années Charles Pathé et Léon Gaumont atteignent pratiquement  40 % de la production cinématographique mondiale.
En juillet 1909, C. Pathé décide de stopper la vente de ses films et impose leur location à des sociétés sous contrats. Par ce véritable coup d'état économique, il met en place le 1er réseau de distribution cinématographique du monde. Et il place son groupe en position de monopole. Gaumont lui emboitera le pas.

Les futures "majors" voient le jour aux Etats-Unis, les plus importantes sont :
La Universal fondée par Carl LAEMMLE, La Paramount : Adolf ZUKOR,  La Fox compagnie : William FOX, La Warner Bros : Harry et Jack Warner.
La guerre des brevets à New-York est tellement violente que les indépendants Zukor et Laemmle se voient contraints de quitter la ville pour s'installer à Hollywood dont le site offre quelques avantages :
-    Il est très dégagé et permet l’installation de vastes studios sur des terrains quasiment vierges de toute habitation
-      Il bénéficie d'un taux d'ensoleillement exceptionnel
-      Il est entouré de nombreux paysages variés
-      Regorge de main d'oeuvre peu qualifiée (peu couteuse et faiblement syndiquée)
La légende d'Hollywood est en marche.

Le cinéma est une industrie qui est depuis ses débuts étroitement liée aux évolutions techniques : quelques mots sur les formats, l'arrivée du parlant, l’arrivée de la couleur, le Cinémascope.

Les cinéastes pionniers du muet : David WARK GRIFFITH,
-->Cecil BLOUNT DE MILLE et Charlie CHAPLIN.


 L' arrivée du parlant

Au moment de la naissance du cinéma, l’enregistrement et la reproduction des sons étaient acquis, grâce au Phonographe, inventé par Edison en 1877. Il était donc tout naturel que, très tôt, les inventeurs aient pensé au cinéma sonore.

Le problème qui se posait aux chercheurs était la synchronisation de l’image et du son.
A partir de 1912, les programmes du Gaumont Palace comportèrent régulièrement de courts sujets sonores, scènes d’opéra ou d’opérette, filmés en postsynchronisation. Hormis ce genre d’attraction, le cinéma demeura donc muet. Mais ce ne fut pas pour autant un cinéma silencieux, bien au contraire : sans même parler des bruiteurs, voire des commentateurs, il était rare que la projection ne soit pas agrémentée d’un accompagnement musical, par un pianiste dans les petites salles, par un orchestre dans les grandes.
Le Vitaphone acheté par les frères Warner (Harry, Albert, Sam et Jack permit d'intégrer de la musique et des effets sonores au film. Suite à de mauvais investissements, la Warner, au bord de la faillite sortit alors, à New York (en 1926) un film muet avec de nombreux effets sonores : Don Juan d’Alan Crosland.

Puis en octobre 1927, elle produisit Le Chanteur de jazz d’Alan Crosland. Considéré comme le premier film parlant, il était pour l’essentiel un film « chanté » avec un accompagnement musical.


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L'arrivée des Cinémathèques 
« Quel sort va-t-on réserver aux anciens films muets » ? L'arrivée du cinéma sonore provoque en partie la création des Cinémathèques : elles vont permettre d'entretenir la mémoire, de diffuser des milliers d'œuvres et d'enrichir la culture de nombreuses générations de cinéphiles. C'est en Autriche que sera créée la 1ere Cinémathèque en 1930. La Cinémathèque française est créée à Paris le 8 juin 1936, sous l'impulsion du collectionneur Henri LANGLOIS avec l'aide de George FRANJU.

  La couleur 

 L'arrivée de la couleur grâce au professeur Herbert KALMUS et son procédé le TECHNICOLOR II, c'est à dire le technicolor bichrome (on colle dos à dos deux positifs qu’on a préalablement virés en couleur (rouge et vert).

Le premier film utilisant le technicolor trichrome est un film d’animation, Des arbres et des fleurs (1932), issu de la série Silly Symphonies de Walt Disney.


Et Becky Sharp de Rouben Mamoulian est le premier long métrage en prise de vues réelles en Technicolor trichrome (rouge, vert et bleu).


Le Cinémascope

Dès le début des années 50, l'industrie du cinéma se retrouve directement touchée par la concurrence permanente de millions de petits écrans.

Mais l'essor fulgurant de la télévision va paradoxalement pousser au développement de l'industrie cinématographique.
Les tv sont en noir et blanc ?
 Le cinéma va se parer des plus belles couleurs (Technicolor 4).
Les écrans tv sont de petites tailles ?
Le cinéma va s'afficher sur des écrans de plus en plus grands (CinémaScope 1953 : on comprime l'image sur la pellicule grâce à un objectif spécifique fixé à la caméra et on l'étire à la projection grâce à un objectif fixé, celui-çi, sur le projecteur). Le cinémaScope permet le succès du Péplum « La tunique » d'Henry Koster 1953, du western « La rivière sans retour » d'Otto Preminger 1954 et du film d'aventure « 20 mille lieues sous les mers » de Richard Fleischer, 1954.

Concernant les formats 


On utilise le mot Format pour désigner deux choses :
-       le format du film, défini par la largeur de la pellicule
-       le format de l’image, c’est à dire le rapport entre les deux dimensions de l’image projetée sur l’écran.

Le 8, super 8 et 9,5 mm sont à l’usage quasi des amateurs, le 8 mm et le 9,5 mm ont quasiment disparus. Le 16 mm, lancé comme format d’amateur, est devenu un format professionnel qui a connu un extraordinaire développement grâce à la télévision car plus maniable et plus économique que le 35 mm.

D’autres formats, qu’on ne peut tous citer, tant ils sont nombreux jalonnent l’histoire du cinéma : le 15 mm (1900,  Gaumont), le 17, 5 mm mais aussi les 22, 28, 57, 60 et 75 mm.


L' Histoire illustrée du cinéma présentée par le Festival de Cannes...


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Merci à la Cinémathèque française, Laurent Mannoni, le Festival de Cannes, le Musée du Cinéma de Gérone.